Tisser des liens

Je n’avais pas tellement pensé à comment ça se passerait pour moi ici, côté social. Je ne m’étais pas fait d’idées ou crée des attentes en la matière. Ma priorité lors du déménagement et pendant tout l’été était tellement centrée sur les enfants et notre « home ». Je me suis laissée aspirer, par toute la nouveauté que nous découvrions en famille et par les enfants eux-même.
L’été a passé et j’ai réalisé rapidement que d’avoir des jeunes enfants et de parler français m’a attiré la sympathie de plusieurs personnes. Des mamans, en général. À partir de là, on pourrait croire que ce fut donc assez facile de développer des nouvelles amitiés, right? Pas vraiment. L’été, c’est la saison où personne n’est stable. Il y a les vacances et les voyages. Les enfants sont éparpillés un peu partout, à la maison, camps de jour etc. Et de plus, avez-vous déjà tenu une conversation intéressante avec une autre maman pendant que nos 3, 4 ou 5 enfants jouent dans les alentours?…

  • 75% des phrases se font interrompre
  • 50% des phrases ou sujets sont incomplets (et ne se complètent jamais parce qu’on finit par oublier de quoi on parlait)
  • 99.9% des conversations sont tenues par 2 mamans qui ne se regardent pas dans les yeux (Vous avez deviné. Les yeux sont rivés sur les enfants qui sont soi en train de se casser la gueule, ou simplement en train de répéter « mamaaaaaaan!!! looooook! loook! look at me!!! », ou soit sur les bébés qui vont avaler une petite pièce qui sort d’on ne sait où. Des fois, on voudrait VRAIMENT avoir des yeux tout le tour de la tête).

Ceci dit, en octobre dernier nos nouveaux voisins aménageaient et vraiment, la chance a été de notre côté. On peut dire que pour le moment, cette famille d’Américains sont les personnes avec qui on a trouvé le plus d’affinités. Évidemment, étant « Expat » toutes les deux, ça facilite les rapprochements. Nos 2 petits bonshommes sont comme deux frères. Ils veulent toujours être ensembles et ils se chicanent déjà amplement 😉 J’aurais sûrement souhaité que ce soit la maman, plutôt que le papa, qui reste à la maison mais ça ne nous empêche pas de partager un café ou de sortir luncher quelques fois. Notez qu’il faut oublier les discussions de fe-filles…et les discussions sur le football. On s’en remet sur les discussions parentales, un peu de politique et sur les différences culturelles.

Comme je commence à me sortir la tête de l’eau (mon congé de maternité se termine officiellement, plus qu’une semaine!), il est temps que je me traite en priorité un peu plus (d’ailleurs, il faudra que je retrouve mon filon artistique…j’ai un peu perdu le momentum dans ces dernières semaines). Je me suis dit: « Bon, il semble que les Canadiens anglais sont super gentils et polis, mais ne font pas tellement les premiers pas pour aller plus loin, alors va falloir que je le fasse si je veux que ça bouge ».  J’ai récemment lancé une invitation pour une sortie de maman, sans enfants et ça a été accueilli avec empressement. Alors à suivre…

Bref, pour moi et mon plus vieux, notre vie sociale a vraiment commencé avec l’année scolaire. L’arrêt d’autobus, tout est là. Ça semble comique, mais voilà, c’est notre moment à tous les parents où on se retrouve, tous les jours de la semaine, 2 fois par jour. Veut veut pas, on apprend à se connaître par petits bouts! Et puis quand les enfants sont entrés dans l’autobus, les conversations se poursuivent. De fil en aiguille, des conseils s’échangent et des invitations se lancent. Et puis le potinage commence…..ah ben oui, c’est international ça 😉

Voici un petit vidéo pris à la parade du Père Noël dimanche dernier en compagnie de voisins.

Une réponse à “Tisser des liens

  1. je me suis surprise à faire des by-by lorsque Antoine est apparu à l’écran…. bon la grand-mère =<

    Tu es pleine de ressources Mel. Et je pense que tu découvres un côté sociable que tu ignorais posséder. L'occasion fait le laron.

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